Newsletter n° 13

Juin 2018

Sommaire / Inhalt

  • Die Concordia gewinnt den Musikpreis Grenchen 2018
  • Concours de Granges en 1969 : des souvenirs
  • Concerts "Abbaye et jardin" à la Maigrauge
  • Beat Rosenast : Nouveau professeur au Conservatoire / Neuer Dozent für Klarinette am Konservatorium
  • Concert avec les Cadets Suvorov de l'Ecole de musique militaire de Moscou

Die Concordia gewinnt den Musikpreis Grenchen 2018

Am 21. April 2018 konnte die Concordia die zwölfte Ausgabe des Musikpreises Grenchen gewinnen. Concordia-Präsident Damiano Lepori ist sehr stolz darauf, dass die Concordia diesen legendären Wettbewerb, wie bereits etliche Male in der Vergangenheit, gewonnen hat. Die Jury setzte die Concordia sowohl beim Pflichtstück, als auch beim Selbstwahlstück an die Spitze.

Unter der bewährten Leitung von Jean‑Claude Kolly präsentierte die Concordia dem Publikum und der Jury mit 176 erreichten Punkten die beste Interpretation des Aufgabenstücks, der Ouvertüre zur Oper Le Roi d'Ys des französischen Komponisten Edouard Lalo. Für das Selbstwahlstück, Wine Dark Sea des Amerikaners John Mackey, erhielt die Concordia sogar das Maximum von 180 möglichen Punkten.

Mit dem Musikpreis Grenchen verbindet die Concordia eine lange Tradition. Tatsächlich konnte sie von zwölf Austragungen bereits deren vier gewinnen. 1969, als die Concordia, unter der Leitung von Bernard Chenaux den Wettbewerb zum dritten Mal gewinnen konnte, erhielt sie die Auszeichnung Königin der Schweizer Blasorchester. Dieses Jahr konnte die Concordia den Titel mit ihrem langjährigen Dirigenten Jean‑Claude Kolly erringen. Dank seinem immensen Talent und dem Einsatz seiner Musikerinnen und Musiker konnte die Concordia ihre reiche Liste an Erfolgen im In- und Ausland weiter ausbauen.

Concours de Granges en 1969 : des souvenirs

Deux musiciens actuels de La Concordia, Alain Dafflon (clarinette basse) et Roland Charrière (cor) étaient déjà membres de la famille concordienne en 1969, année où La Concordia était nommée Reine des fanfares suisse après avoir gagné pour la troisième fois le concours de Granges. Voici quelques souvenirs de l'époque.

En quelles années, en plus de 2018, avez-vous participé au prix de la musique à Granges ?

Alain : Pour moi c'était ma première sortie importante avec La Concordia comme tout jeune arrivant au pupitre de La Concordia. En 1969, j'avais alors 17 ans. Déjà au mois de septembre 1968 nous préparions ce concours. J'y découvris une franche camaraderie et des exigences musicales impressionnantes pour moi débutant et pour une Concordia de ce temps‑là.

Roland : J'ai participé au concours en 1969, mais comme accompagnant. Je n'avais en effet que 12 ans et je jouais dans les Cadets. De toute façon, il n'y aurait pas eu d'uniforme à ma taille ! Mon papa jouait à l'époque du tuba ‑ ou petite basse ‑ et était bien sûr du voyage.

Quel instrument, quelle voix jouiez-vous à l'époque ?

Roland : Après avoir joué quelques temps du bugle, j'avais voulu changer d'instrument et jouer du cor, instrument assez rare à l'époque. Lors du déplacement, j'ai accompagné Roland Chavaillaz, cor solo de La Concordia et brillant trompettiste. Roland a été mon moniteur à mes débuts et m'a appris, entre autres, à transposer les partitions à vue.

Alain : Comme élève, Bernard Chenaux nous avait à sa manière drillés pour les rudiments de base du solfège, et après une année et demie nous touchions enfin un des instruments du stock disponibles. Pour moi, ce fut un saxo soprano rafistolé dans une boîte qui sentait très mauvais. Je me rappelle encore de cette odeur d'oeuf pourri. Nous étions formés à l'instrument par des moniteurs actifs au pupitre, une année à peine, et après sur le tas dirons-nous. Le conservatoire était facultatif, il fallait avoir été très assidu et zélé au pupitre. Donc me voilà 3ème saxo soprano, partition bugle, à côté de deux braves vétérans que furent Titi (Eugène) Jonin et Albert Wandeler. Nous avions parfois des renforts tels Max Jendly et Charles‑Henri Bovet. Imaginez que c'était inaccordable... autant de saxophones sopranos ! Mais ce furent les débuts d'une pâte sonore très particulière ! Je mutai clarinette en 1970. Un instrument métal fut en effet disponible et cela a été mon premier choix.

Quels souvenirs gardez-vous de ces participations ?

Alain : Nos retours à la capitale lors de ces prestations étaient triomphaux avec défilés en ville, réception des autorités même devant l'Hôtel de Ville et vin d'honneur. L'esprit de corps ou de société était principal à l'époque, presque avant la musique, tel que je le percevais alors.

Roland : Le directeur de l'époque, Bernard Chenaux, insistait beaucoup lors des répétitions pour que les musiciens notent ses remarques... car, comme il aimait le répéter : souvent mémoire rime avec passoire. La Concordia était à l'époque une fanfare mixte et le nombre de musiciens était impressionnant. J'avais fait une partie du voyage avec le Curé Noël, qui m'avait offert une petite médaille. Le retour a été majestueux, avec un défilé en ville de Fribourg.

En quoi la préparation d'une compétition diffère‑t‑elle aujourd'hui par rapport à l'époque ?

Roland : Le niveau individuel de chaque musicienne et musicien a beaucoup évolué. Les répétitions partielles apportent énormément pour une préparation optimale, bien sûr en plus du travail individuel ! Un très grand changement réside aussi dans la préparation minutieuse de notre directeur Jean‑Claude et c'est un point capital pour de tels concerts. En plus, La Concordia peut être heureuse de compter sur des musiciennes et des musiciens solistes et les passages à découvert ne sont plus la hantise du directeur.

Alain : La préparation était bien différente en ce temps mémorable. Il y avait beaucoup moins de travail personnel. Les niveaux de registre étaient peu homogènes, la technique individuelle plus fragile. Le gros du travail était collectif et fait en répétition. Nous ne montions pas autant de programmes, deux maximum l'an et avec un répertoire plus léger. Des Granges ou fêtes cantonale/fédérale signifiaient beaucoup de stress très présent même en concert. Le niveau de travail était beaucoup moins pointu, moins en profondeur.  Des répétitions partielles se réalisaient en fin de préparation, peu de temps avant les échéances. C’était du drill pur. La mise en confiance était très liée au charisme de Bernard Chenaux, il mouillait sa chemise aux répétitions et jusqu'à la dernière mise en lèvre.

Paternaliste, il encourageait chacun, et parfois il venait lui-même du pupitre inscrire les tacets en rouge sur nos partitions, soit que ça ne lui convenait pas, ou soit que nous ne le savions pas suffisamment. Mais il procédait toujours avec gentillesse et tact : Mon petit, disait-il, ou Ma petite, ça tu peux laisser ! Dans sa manche, il avait ses préférences évidemment ! Surtout le coeur sur la main.

Concerts Abbaye et jardin à la Maigrauge

Les 5 et 8 juin derniers, La Concordia aurait dû se produire dans le superbe cadre de l'Abbaye de la Maigrauge. Malheureusement, la météo très capricieuse de ces jours-là en a décidé autrement et les deux concerts ont dû être annulés.

Le déroulement de ces concerts était organisé en trois parties : les Complies des Soeurs (les prières du soir) suivies d’une prestation de musique de chambre interprétée par cinq petits groupes de Concordiennes et Concordiens à l'intérieur de l'Abbaye et finalement le concert de toute La Concordia à l’extérieur dans la cour de la Maigrauge.

Par ces prestations très particulières, La Concordia voulait rappeler ses origines religieuses : en effet, Le Cercle de la Concorde était tout d’abord une association catholique de jeunes gens, fondée par l’abbé Johann Kleiser, bras droit du chanoine Joseph Schorderet. C’est grâce à ce dernier que naquirent La Liberté, l'Oeuvre de St-Paul et, de manière indirecte, Le Cercle de la Concorde, le chanoine ayant été l'instigateur de la fondation de la Concorde.

A l'origine, LeCercle de laConcorde offrait à ses membres la possibilité de lire et de suivre des cours ou des conférences. L'abbéKleiser décida par la suite de constituer à l'intérieur du Cercle une fanfare. C’est d'ailleurs la seule section qui a poursuivi ses activités jusqu’à aujourd'hui. LaConcordia n’était donc à l’origine qu’une partie d’une institution pieuse, dont les buts dépassaient largement les ambitions musicales de la future Concordia. Cet héritage religieux est visible dans la devise de LaConcordia, en 1932, dont les deux premiers termes sont Foi et Vertu; de plus, la société de musique était placée sous le patronage de l'Évêque du diocèse. Ainsi, Les Concordiens devaient se montrer chrétiens et avoir une conduite irréprochable !

En outre, les abbayes, monastères, églises, chapelles et autres petits sanctuaires du canton de Fribourg sont à l'honneur cette année : en effet, 2018 a été désignée Année européenne du patrimoine culturel et le Prix du Paysage de l'année a été attribué au patrimoine bâti religieux du bassin de la Sarine. En choisissant l'Abbaye de la Maigrauge comme cadre pour les derniers concerts de sa saison musicale, La Concordia a voulu faire connaître et honorer ce magnifique bâtiment religieux, propice à la méditation et au calme.

Afin de mettre à profit les répétitions effectuées et pour réconforter son public sûrement déçu, La Concordia aura l’occasion de présenter quelques‑unes des pièces du programme de la Maigrauge lors de ses prochains concerts. Et pour clore la saison musicale dans une ambiance chaleureuse, une soirée musique de chambre durant laquelle les différents groupes de Concordiennes et Concordiens se sont produits dans leur local a été mise en place le vendredi 8 juin. Ce mini‑concert à l'interne a été suivi d’un sympathique repas en commun.

Beat Rosenast : Nouveau professeur au conservatoire / Neuer Dozent für Klarinette am Konservatorium

Wir freuen uns, dass unser Soloklarinettist und Direktionsassistent Beat Rosenast auf den Beginn des Schuljahres 2018/2019 zum Dozenten des Konservatoriums Freiburg ernannt wurde. Er wird an den Standorten Estavayer‑le‑Lac und Romont unterrichten.

La Concordia a appris avec grand plaisir la nomination de son talentueux clarinettiste solo et assistant de direction, Beat Rosenast, au poste de Professeur de clarinette au Conservatoire de Fribourg.

Beat Rosenast, geboren am 18. Dezember 1984, beginnt im Alter von 7 Jahren seine musikalische Laufbahn mit Flötenspiel und Solfège, zwei Jahre später entscheidet er sich für die Klarinette als Instrument. Seine Ausbildung hat er mit zwei Masterdiplomen (Master of Arts HES‑SO in Music Performance, major in Orchester, und Master of Arts HES‑SO in Music Pedagogy, major in Instrumental Teaching) und mit einem Diplom für Blasorchesterdirektion in der Klasse von Jean‑Claude Kolly am Konservatorium Freiburg abgeschlossen.

Seine erste Solo‑CD Lamentation erschien im Jahr 2016 und ist auf seiner Homepage www.beatrosenast.com sowie diversen Online Plattformen wie Deezer, Spotifiy, Amazon, Google-Play, usw, zu erhalten.

La Concordia félicite très chaleureusement Beat Rosenast et lui transmet tous ses meilleurs voeux de réussite dans sa nouvelle fonction !

Concert avec les Cadets Suvorov de l'Ecole de musique militaire de Moscou

Le dimanche 23 septembre 2018 à 16h, La Concordia aura à nouveau l'honneur de partager un concert avec les Cadets Suvorov de l'Ecole de musique militaire de Moscou. Comme en 2014 et en 2015, ces concerts s'inscrivent dans la commémoration de la traversée des Alpes des troupes du Général Suvorov en septembre 1799. Chaque année en effet, un hommage officiel lui est rendu devant son monument près d'Andermatt.

Le Général Suvorov a traversé les Alpes depuis le sud par le Gothard pour rejoindre le Général Korsakov, qui combattait les Français du côté du lac de Zurich. Ses 21'000 hommes parvinrent à marcher de Lugano à Altdorf en cinq jours parsemés d'escarmouches et d'accidents. Mais, trahi par les Autrichiens, puis battu par les Français, Suvorov dut se replier en direction de l'Allemagne avec les restes de son armée. Il rentra à St‑Pétersbourg où il reçut un ordre du tsar le vouant à l'exil. Le Général mourut en disgrâce, un an plus tard.

Révéré par ses hommes, fin stratège et ennemi redoutable, le Général Suvorov jouissait d'une grande popularité. Bien que victime de pillages, la population suisse a vu en lui un libérateur des armées de Bonaparte. L'homme est resté une figure légendaire, appréciée autant en Russie qu'en Suisse. Le Mémorial Suvorov, érigé en 1899, honore les soldats russes tombés au combat. Il se dresse dans les gorges des Schöllenen, à proximité immédiate du Pont du Diable, dans le canton d'Uri.

La Concordia est très impatiente de retrouver son fidèle public lors de ce concert qui s'annonce haut en couleurs et explosif. Cette amitié helvético‑russe se verra d'ailleurs renforcée par le prochain grand voyage de La Concordia en mai et juin 2019 en Russie.

La Concordia vous souhaite un magnifique été !

Die Concordia wünscht Ihnen einen schönen Sommer !

La Concordia - Newsletter n° 13 (juin 2018)
Rédacteurs : Nicole Chassot et Patrick Schwaller

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