L’homme armé, messe pour la paix – Karl Jenkis

1) L’homme armé
2) Appel à la prière (Adhan)
3) Kyrie
4) Save me from bloody men
5) Sanctus
6) Hymn before action
7) Charge !
8) Angry flames
9) Torches
10) Agnus Dei
11) Now the guns have stopped
12) Benedictus
13) Better is peace


L’Homme Armé – Messe pour la Paix – a été composé en l’honneur des victimes de la crise du Kosovo en 1999. Ce fut une commande du Royal Armouries Museum en célébration du Millénaire.

L’oeuvre veut sensibiliser chacun sur les horreurs de la guerre et son inutilité. On y voit également un message de paix et d’entente entre toutes les religions de la Terre, ainsi qu’avec les grands penseurs des siècles passés.

C’est pourquoi vous y entendrez autant des passages du rite catholique, que l’appel à la prière musulman et des citations de nombreux penseurs de toutes contrées. Tout commence par la «mobilisation», l’appel à la guerre. Le thème principal utilisé n’est autre qu’une chanson populaire française du Moyen-Age – l’Homme Armé – que l’on apprend encore dans nos écoles aujourd’hui. Cette mélodie a inspiré de multiples compositeurs des derniers siècles qui en ont fait le thème central de nombreuses messes.

«On a fait partout crier, que chacun se vienne armé …» donne bien le ton dès l’entrée. Qui dit guerre, dit prière et demande d’intercession de Dieu, avec tout d’abord l’Appel à la Prière (Adhan) en rite musulman, suivi de différentes parties religieuses comme le Kyrie, des extraits des psaumes («Sauve-moi de l’Homme de Sang») et du Sanctus.

La guerre approche avec «l’Hymne avant l’Action» sur un texte de R. Kipling en ouverture à la magistrale «Charge»: la bataille a commencé avec les trompettes militaires. Il est trop tard, on ne peut plus s’enfuir … Chargez, chargez… jusqu’à un cri horrible de douleur et de désespoir.

Les corps brûlent, la colère enflamme les coeurs, tout n’est que douleur et mort. Et soudain la merveilleuse mélodie de l’Agnus Dei, l’Agneau Immolé retentit, apportant le calme et un certain espoir.

Les armes se sont arrêtées («Now the Guns have Stopped»), le silence règne. On prend ou reprend conscience de l’inutilité de tout cela avec le calme et la sérénité d’un Benedictus apaisant et poignant.

«Better is peace than always war» est le bouquet final de l’oeuvre de Jenkins: «Mieux vaut la paix que toujours la guerre». Cette dernière partie commence par la fameuse mélodie de la Renaissance – l’Homme Armé – qui, du mode mineur, se transforme en majeur, gai et heureux pour affirmer que la Paix vaut mieux que la guerre. S’ensuit le chant des cloches dont les sonneries «Ring, Ring…» s’entremêlent avec des citations de différents penseurs. La guerre est finie: laissons le temps faire son chemin.

Alors que les «Ring» s’amplifient en apothéose, donnant l’impression d’une fin explosive, Jenkins trompe l’ennemi en ajoutant une partie style «choral» poignante et lente qu’il est inutile d’expliquer. Il vous parlera par lui-même :

«Dieu sèchera toutes larmes, et il n’y aura plus de mort. Ni tristesse ni pleurs, nous ne souffrirons d’aucune douleur. Gloire à Dieu, Louez le Seigneur!»

L’Homme Armé – Messe pour la Paix, est l’oeuvre contemporaine la plus interprétée mondialement depuis sa création: pas moins de deux concerts par semaine en moyenne au niveau mondial! A vous de découvrir pourquoi!