 Comment as-tu commencé la musique ? Ma maman m'a inscrite à un cours de flûte à bec, puis j’ai pratiqué la trompette, le piano et à 11 ans j’ai commencé la flûte traversière. Pourquoi as-tu rejoint les rangs de La Concordia ? Je voulais rejoindre les rangs d'une harmonie et je suis arrivée, grâce à Nathalie Gassmann, aux Cadets de La Concordia. J'avais fait la connaissance de Nathalie, qui avait la même prof de flûte que moi, lors d'un camp de l'AFJM. Depuis, nous jouons toujours ensemble et c'est même la marraine de ma fille. Comment as-tu vécu ta première répétition ? Le matin de ma première répétition, c'était un mardi, j'ai rencontré pour la première fois mon prof de classe à l'Ecole Normale, Eric Conus, également ancien directeur de La Concordia. Il m'a dit "T'es prête pour la montée au pupitre ?" Ça m'a mis un gros coup de pression ! Et quelques heures plus tard, j'étais une ado terrorisée dans les rangs de La Concordia, persuadée que tous les musiciens allaient entendre mes fausses notes. J'ai tout de suite senti l'esprit Concordien et cela m'a plu. Te souviens-tu de ton premier concert avec La Concordia ? Et lequel t'a le plus marquée ? Oui, bien sûr ! C'était en novembre 1998 au Victoria Hall de Genève en uniforme historique sous la direction de Jean‑Claude Kolly et Hugo Stern, l'assistant de l'époque. J'ai de nombreux magnifiques souvenirs avec La Concordia, mais certains m'ont marquée à commencer par celui que je viens de citer, où nous avons joué The Big Apple de Johan de Meij. Il y a aussi eu la fin de la pièce imposée à la Fête cantonale de Fribourg en 2005 où il s'est passé quelque chose de divin. L'homme armé de Karl Jenkins fut également un moment fort. La pièce que tu as préféré jouer avec La Concordia ? Marco Polo, La Ruta de la Seda d'Alarcon où plusieurs instruments exotiques coloraient la pièce. Je devais jouer d'une flûte arménienne. C'était un défi car j'ai reçu la flûte en question "sans mode d'emploi" et je devais trouver les doigtés et la tonalité. J'ai aussi eu un véritable coup de coeur pour la 4ème Symphonie de David Maslanka. Comment décrirais-tu une répétition de La Concordia ? C'est avant tout un moyen de me connecter au moment présent. Lorsque je suis face à ma partition, je suis obligée de me concentrer et mes sens sont en éveil, plus question de penser aux tracas du quotidien. Cela exige de la rigueur, de la persévérance et de l'humilité, tout cela dans une ambiance bon enfant et pleine d'humour. Nous avons une chance folle de pouvoir profiter de l'expérience de notre chef : ses répétitions sont toujours construites et réfléchies, ce qui permet à l'ensemble de travailler efficacement. Il ne manque qu'une seule chose : la pause ! Qu'est-ce qui te motive à jouer de la musique ? La rigueur, le plaisir de jouer avec les autres, les émotions vécues lors des concerts et surtout la chance de jouer sous la baguette de Jean‑Claude Kolly qui est un chef passionné ! La rencontre musicale qui t'a le plus marquée ? Et y a‑t‑il un musicien qui t'inspire ? La rencontre avec mon second prof de flûte Christophe Rody m'a marquée : il m'a transmis des valeurs fondamentales et en plus, c'est lui qui m'a présenté mon mari ! Je suis inspirée par de nombreux anonymes de chez nous et d'ailleurs. Un souvenir musical magique ? Le concerto pour clarinette où nous avons accompagné Beat. Grandiose ! Une anecdote vécue avec La Concordia ? Je garde un souvenir mémorable d'un avant et après concert à Sion. Nous avons partagé un repas avec les musiciens sédunois. L'ambiance était telle que l'un des Concordiens a grimpé sur une table pour reculer l'horloge de la salle et notre car nous a ramené à Fribourg au milieu de la nuit. Il y a encore d'autres détails croustillants concernant cette soirée que je ne peux pas vous divulguer mais les plus anciens sauront de quoi je parle... Que t'apporte La Concordia (en‑dehors de l'aspect musical) ? L'occasion d'échanger avec des gens de tous horizons et de voir des amis. Un voyage avec La Concordia qui t'a marquée ? La croisière en Méditerranée en 2000 : nous avons eu la chance de visiter et jouer dans des endroits insolites comme l'ambassade suisse au Caire (sous un soleil de plomb !) ainsi que sur la place St‑Pierre à Rome. D'autres passions, hobbys ? Le ski, les balades en montagne, la lecture, la plongée. As-tu des livres, séries, films, oeuvres musicales que tu aimes particulièrement ? Je n'ai pas de roman préféré mais l'un des derniers qui m'a plu est J'irai changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin. Comme série, j'apprécie Designated Survivor et bien d'autres encore. Du côté des films, un grand classique pour les filles de ma génération : Dirty Dancing. J'aime écouter le Requiem de Fauré et j'ai vu l'opéra Carmen, de Bizet, à plusieurs reprises. Un artiste que tu admires ? Florence Foresti qui me fait toujours bien rire ! Et pour terminer, le lieu que tu rêves de visiter ? Les îles Fidji. |