30 ans de direction
M. Jean-Claude Kolly
Jean-Claude Kolly naît en 1961 à Fribourg. Il enseigne la direction d’ensembles à vents à l’HEMU (Haute Ecole de Musique Vaud – Valais – Fribourg) dans la filière professionnelle (Bachelor et Master) et au Conservatoire de Fribourg (section non-professionnelle).
Il est fréquemment invité à diriger diverses formations à vents, notamment, Orphéon (Vaud), l’Orchestre d’Harmonie de Fribourg, l’orchestre d’harmonie Shostakovich (Jura), le BlasOrchester SenseSee, la Bläserphilharmonie Aargau et l’Harmonie Nationale des Jeunes.
Il a eu l’occasion de conduire des MasterClass de direction en Sardaigne, en France et en Allemagne. Engagé comme expert lors de concours régionaux, cantonaux, fédéraux ou internationaux (championnat européen des Brass Band et concours mondial des jeunes), il a aussi eu l’occasion de se perfectionner à ce niveau-là au contact d’autres membres de jury. Il est engagé par la CISM (Confédération Internationale des Sociétés Musicales) comme enseignant à la formation professionnelle de jury pour les concours de musique.
Après 30 années passées à la direction de La Concordia, Jean-Claude Kolly va laisser son pupitre à l’issue de ce week-end de concerts,. Pendant toutes ces années, Jean-Claude Kolly a conduit La Concordia de sa baguette, mais l’a également fait grandir, rayonner et briller. Pour la Concordia, le départ de Jean-Claude Kolly représente la fin d’une ère, car Jean-Claude a, par son talent, sa personnalité et son dévouement, marqué l’histoire de La Concordia.
La Concordia ne saurait dire au revoir à un tel chef – son chef – autrement qu’en musique, ce d’autant qu’il s’agira également de fêter les 30 ans de Jean-Claude Kolly à la tête de La Concordia. Cette dernière vous convie donc à deux concerts exceptionnels pour célébrer ce chef d’exception.
Le mot du directeur
Le programme n’a pas été facile à trouver. Je n’avais pas envie d’une rétrospective des œuvres ayant marqué mes années de direction (il y en a beaucoup…).
J’ai toujours eu à cœur de présenter un répertoire innovant, sortant des sentiers battus. Je ne voulais pas être différent pour le dernier concert… J’ai préféré mettre en évidence d’une manière symbolique, les faits marquants de mon passage. Voici donc, en synthèse, mes choix et les raisons de ceux-ci.
Programme
Première partie
Friendly takeover
– Oliver Waespi
avec les Cadets de la Concordia
“L’intégration des jeunes a aussi été l’une de mes priorités. De plus, la rencontre avec des compositeurs a donné naissance à de très forts moments. Oliver Waespi a été l’un d’eux. La création de Scorpius notamment fut d’une grande intensité.”
Friendly Takeover fut composé pour les Fêtes Fédérales de Musique en 2016 à Montreux. Dans ce morceau en trois mouvements, le compositeur expérimente avec des motifs lyriques qu’il combine avec des pulsations rythmiques aux différentes mesures tout au long de l’œuvre. Dans le final, la musique est dominée entièrement par des rythmes de groove. Cette prise de contrôle (« takeover ») n’est pourtant pas amicale (« friendly »), puisque ces pulsations différentes ne sont pas conçues comme rivaux aux motifs lyriques, mais sont plutôt supposées leur infuser de l’énergie et de la vitalité. Ainsi l’impression d’une accélération continuelle est créée tout au long du morceau.
source : rundel.de
Concerto pour flûte, clarinette et vibraphone
– Artie Shaw
solistes : Lauriane Macherel (flûte), Beat Rosenast (clarinette), Yves Kolly (percussion)
“Quelques musiciens ont débuté leurs études musicales avec La Concordia et sont depuis devenus musiciens professionnels. Trois d’entre eux vous interprètent le concerto de M. Artie Shaw.“
Le concerto pour clarinette est une composition pour clarinette et orchestre de jazz d’Artie Shaw. Le morceau est marqué de quelques blues boogie-woogie et met à l’honneur des solos de percussion, de clarinette et de flûte. Le concerto est structuré en un seul mouvement, composé de plusieurs cadences.
Laissez-vous embarquer dans ce dialogue rythmique entre orchestre et solistes !
source : wikipedia.com
The Unknown Journey
– Philip Sparke
“La Concordia a participé à de nombreux concours et doit en préparer d’autres.” C’est lors de la préparation de concours qu’un ensemble peut le mieux repousser ses limites et évoluer.“
The Unknown Journey” est une pièce musicale commandée par le Kwansei Gakuin University Symphony Band pour célébrer le 60e anniversaire du groupe ainsi que le 125e anniversaire de l’université Kwansei Gakuin en 2014. Fondée en 1889 par le missionnaire américain Révérend Walter Russell Lambuth, l’université est une institution éducative japonaise complète avec des racines chrétiennes. L’orchestre symphonique, créé en 1954, est l’un des meilleurs orchestres universitaires du Japon. Le compositeur Philip Sparke a conçu “The Unknown Journey” pour commencer lentement et gagner en élan, se transformant finalement en les dernières mesures de “La Valse” de Ravel, qui incarne une dynamique irrésistible.
source : philipsparke.com
Seconde partie
Michael Giacchino Scores !
– Jörg Murschinski
Dédiée aux compositions musicales de Michael Giacchino, célèbre compositeur américain connu pour ses bandes originales de films, séries télévisées et jeux vidéo, cette oeuvre couvre divers aspects de son travail.
“Le répertoire interprété durant 30 ans est extraordinairement riche, tout comme le milieu du cinéma.“
Circus Ring
– Paul Hart
“J’ai eu la chance de diriger des musiciennes et musiciens, mais avant tout des artistes.” Circus Ring remplace la scène par le manège et vous présente jongleurs et acrobates.“
Paul Hart a été l’un des compositeurs de films et créateurs de jingles les plus prolifiques de Grande-Bretagne. Avec son partenaire Joe Campbell, il a également composé la musique de nombreux thèmes télévisés et de longs métrages.
Le cirque a souvent été une source d’inspiration pour les compositeurs, de L’Entrée des Gladiateurs de Fucik à la Circus Polka de Stravinsky. La tension, le chapiteau, et autrefois, la fanfare, contribuent tous à l’atmosphère.
Cette scène haute en couleurs est capturée dans Circus Ring de Paul Hart, alors que les jongleurs, les cyclistes, les acrobates et les clowns font leur apparition, habillés d’une incroyable variété de couleurs musicales allant des sonnettes de vélo aux crécelles, en passant par une paire précaire de saxophones alto.
sources : windrep.org
Anemonia
– Gauthier Dupertuis
“Au fil des années, notre ensemble a pu collaborer avec des étudiants de l’HeMU, comme musiciens, assistants ou compositeurs.
Monsieur Gauthier Dupertuis, qui me fait l’honneur de cette créaztion mondiale, en fait partie.”
Des mots du compositeur, l’ « Anemoia » est le nom donné par l’écrivain John Koenig au sentiment de nostalgie que l’on ressent pour un temps que l’on n’a jamais connu. Cette émotion se traduit souvent par la sensation malaisante d’avoir perdu quelque chose d’important ou de ne pas être à sa place dans son époque : qui n’a jamais ressenti de pincement au coeur en voyant une photographie datant de la Belle Epoque ou des Trente Glorieuses?
Fasciné par ce concept, le compositeur a tenté de le traduire en une musique oscillant entre exaltation, angoisse et nostalgie. Ce sentiment étant universel et profondément personnel, l’oeuvre trouvera sans doute auprès de chacun.e une résonance particulière.